Schiappa et les anti-sémites

Beaucoup ont été doublées, triplées, et nous avons organisé ensemble l’université d’été du féminisme. Je suis certaine que la confiance est retrouvée et on va beaucoup compter sur elles dans le cadre du grand débat national, pour qu’elles fassent entendre la voix des femmes. Même si, je l’assume, j’ai toujours dit que je n’étais pas la ministre des associations féministes, mais de l’Égalité femmes-hommes au global et, maintenant, de la lutte contre les discriminations. Un des risques du grand débat national est qu’il soit vu comme un artifice sans réelles conséquences pratiques. Le gouvernement est-il conscient qu’il doit déboucher sur de vraies mesures nouvelles, qu’elles soient sociales, économiques et démocratiques  ? Il est certain qu’on ne peut pas aborder 2019 comme si la crise des Gilets jaunes n’était pas passée par là. D’ailleurs, je suis en train de refaire ma feuille de route pour l’année à venir. La politique du gouvernement doit en tenir compte, elle va en tenir compte. Nous devons nous montrer agiles : on a dit qu’En marche  ! « start-up nation », agile, réactive, malléable, adaptée au réel, donc ce sera à nous de le prouver en 2019. On ne peut pas décider dès maintenant de ce qu’on fera au second semestre, à mon sens. À l’issue de ce grand débat national, on devra apporter des réponses politiques. Ce sera peut-être des référendums, ce sera peut-être autre chose, mais des manières de faire mieux participer les citoyens à la démocratie. On aura un gros travail à mener là-dessus, pour ramener une vraie cohésion nationale. J’encourage tout le monde à y participer, il faut que les gens ne s’interdisent rien. Ce débat national doit être une auberge espagnole où tout le monde apportera sa contribution.  Le 5e Forum sur la paix et la sécurité de Dakar s’est ouvert ce lundi. Cofinancé par le Sénégal et la France, ce rendez-vous annuel réunit politiques, militaires, acteurs du développement, chercheurs, avec l’idée d’ouvrir les débats, de casser les barrières notamment sur les questions de développement. Florence Parly, la ministre française de la Défense, était hier aux côtés du président Macky Sall lors de l’ouverture de ce Forum. Elle répond aux questions de Guillaume Thibault. RFI : C’est votre deuxième participation au Forum de Dakar. Est-ce que vous n’avez pas un peu l’impression parfois de tourner en rond ? C’est difficile d’avancer notamment sur les questions fondamentales de développement ? Florence Parly : Que les thématiques soient récurrentes, c’est tout à fait normal. Il n’y a rien de surprenant à cela. En revanche, ce qui est au contraire très réconfortant, c’est de voir que les choses avancent. ] et de la constitution de la force conjointe. Et en l’espace d’un peu plus d’un an, dix-huit mois pour être juste, beaucoup de choses ont été réalisées. Philippe Oddou, co-fondateur de Sport dans la ville. Depuis plus de 15 ans, Philippe Oddou dirige l’association “Sport dans la ville », la principale association d’insertion par le sport en France. Retour sur le parcours de son fondateur. Philippe Oddou est né en 1972 à Paris d’un père dirigeant d’entreprise et d’une mère directrice d’école. Après l’obtention de son bac, il intègre une classe préparatoire HEC puis une école supérieure de commerce. Il travaille quatre ans en entreprise d’abord chez L’Oréal puis au sein de BNP Paribas à Lyon. Déjà durant ses études, Philippe Oddou se questionnait sur son intérêt pour le business puis il a participé à l’ouverture d’un centre de l’association de Yannick Noah “Fête le mur”, en région lyonnaise. Cette expérience a permis à Philippe Oddou de découvrir les quartiers sensibles autrement qu’à travers le prisme des médias. Durant une année, il coache des jeunes issus de milieux défavorisés et rencontre des parents qui n’ont qu’une seule envie : s’en sortir.  Le jeudi 27 septembre, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du numérique, est venu à Sciences Po suite à l’invitation de la branche de La République En Marche du campus. Venus nombreux, les étudiants ont pu interroger le ministre sur des thématiques liées au numérique, que ce soit l’accès à celui-ci ou son impact écologique. M. Mahjoubi a également été questionné sur son ressenti en tant que membre du gouvernement et de ses futurs projets. Après le discours de bienvenue de Tilman Turpin, directeur du campus, l’échange s’est construit autour des questions posées par les étudiants modérateurs du débat. Pour remplir ses objectifs – nombreux et ambitieux -, les méthodes utilisées sont nombreuses : rencontre avec différentes start-ups et entreprises numériquement innovantes, comme Doctolib, et l’aide apportée par l’Etat pour ces projets prometteurs. La difficulté est que le 50% des entreprises en France sont des TPE ou PME entreprises, peu compétitives à l’échelle mondiale. A l’échelle du gouvernement, le numérique est vu comme une occasion pour “simplifier la vie des Français”.  Avec sa première famille politique, les liens ont commencé à se distendre lorsque le jeune élu a soutenu, presque seul, le mariage homosexuel voulu par François Hollande. Diplômé d’une école de commerce, celui qui a exercé dans le privé comme consultant est également chef d’entreprise. Il a repris la société familiale de concessions automobiles Peugeot – dont il n’assure pas la gestion quotidienne. Son arrivée à la Culture, où il aura aussi la charge des dossiers médias et communication, n’est pas une surprise. L’homme, qui a usé ses pantalons sur les bancs de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée, se prépare depuis dix ans à cette mission. Rapporteur des projets de loi Hadopi 1 et 2 sous Sarkozy, il a été l’un des artisans de la création de l’autorité antipiratage – un thème de nouveau très en vogue dans la galaxie macronienne. Il est aussi le coauteur d’un rapport, publié en 2011, sur la création musicale préconisant la mise en place d’un centre national dédié. Membre de la commission Copé sur l’audiovisuel public en 2008-2009, Riester a réussi à devenir le spécialiste du sujet au sein de la droite. Un atout décisif pour sa nomination, alors que le gouvernement planifie, pour 2019, une réforme de la régulation audiovisuelle. Il y a quelques mois, il défendait les idées d’une suppression quasi-totale de la publicité sur France Télévisions (hors événements sportifs) et d’un rapprochement de structures entre la télé publique et Radio France. Des propositions qu’il reprendra en tant que ministre ?