Pas de moteurs d’avion pour la Chine

 

Les échanges commerciaux n’aident pas Boeing La guerre commerciale sino-américaine, qui a débuté début 2018, a entraîné une sécheresse pour Boeing: la dernière commande d’un opérateur chinois est intervenue en novembre 2017, lorsque Juneyao Air a commandé un seul Boeing 787 Dreamliner. La dernière livraison de Boeing en Chine a eu lieu le 5 janvier 2020, lorsque la société a expédié deux Boeing 737-800 NG à China Eastern Airlines. Alors que la crise du 737 MAX a eu sa juste part d’impact sur la sécheresse des commandes et des livraisons à court terme, la guerre commerciale n’aide pas non plus la situation. Lors d’un appel à la presse sur les résultats financiers de Boeing en 2019, les dirigeants de la société ont déclaré que la Chine était un gros problème pour la demande d’avions. Plus précisément, l’avionneur s’attend à ce qu’une compagnie aérienne chinoise passe une commande plus tôt que tard, car il n’y a aucune raison de croire que les deux pays en lutte commerciale doivent signer un accord de phase deux pour une commande à venir. La Chine et les États-Unis ont signé un accord de phase un le 15 janvier 2020. Néanmoins, la Chine n’est pas le seul marché que le C919 peut potentiellement menacer. L’avion construit par COMAC peut devenir la diplomatie Panda de l’aviation, ou en d’autres termes, un moyen de montrer une amélioration des relations avec la Chine. Avec la croissance des marchés environnants en Asie-Pacifique et en Afrique, où la Chine accroît sa présence dans diverses méthodes, y compris la Belt and Road Initiative, la puissance douce du pays pourrait mettre une brèche non seulement dans la demande pour l’état de Boeing – des produits à fuselage étroit de pointe, mais aussi ceux d’Airbus. Et avec les deux superpuissances mondiales qui se chamaillent constamment, les États-Unis empêchant le C919 d’avoir un moteur, pourraient être un moyen pour le pays de fléchir ses propres muscles politiques. D’un autre côté, la perte du marché chinois, qui est en passe de devenir le premier marché de l’aviation au monde, poserait pas mal de problèmes aux constructeurs aérospatiaux basés aux États-Unis, pilotage avion Lille notamment Boeing et General Electric susmentionné.